Cher Maître,
Nous avons tristement pris connaissance de la malheureuse histoire de M. Agnié et de son compagnon Ringo.
M. Agnié travaillait en tant que Agent de Sécurité dans le Camping Municipal de Pipiou à Parentis en Born.
Celui ci a été alerté le soir du 24 juillet 2006 par les aboiements de son chien que des jeunes excitaient. Après avoir voulu raisonner, sans succès, ces jeunes, il a été obligé de présenter Ringo, son coéquipier de travail, afin de dissuader les perturbateurs dans leur intention de continuer à nuire au calme du camping.
Loin de se calmer, l’un d’entre eux s’en est pris à Ringo, muselé comme la loi l’exige.
Cette personne a réussi, en portant des coups au chien, à faire glisser la muselière et a continué, de façon irresponsable, à le frapper.
Le rottweiler s’est trouvé dans la situation de légitime défense pour laquelle il est éduqué et s’est comporté comme tel afin de ne plus subir ces maltraitances.
Pour avoir voulu se défendre et défendre son maitre, Ringo se trouve depuis, enfermé à la fourrière, sans aucune solution de sortie.
Ceci, malgré des tests de comportement qui ont été effectués par un comportementaliste et qui attestent que Ringo est un animal parfaitement équilibré.
La SPA a elle même produit un courrier dans un sens identique.
Son maitre, malgré son bon droit, reste prêt néanmoins, à assumer sa défense devant la justice. Ceci malgré que le rottweiler ne soit aucunement responsable de cette agression.
Cet animal qui a reçu des coups, s’est trouvé confronté à un danger immédiat et clairement identifié face à un agresseur.
Nous devons insister tout particulièrement sur le cas de légitime défense et non d’agression.
Ringo tout rott qu’il soit était dans son droit absolu.
En se défendant, il n’a fait que se conformer à son éducation liée aux besoins professionnels de son maitre (voir en pensant probablement même le défendre…)
En faisant son seul travail, et seulement son travail, il apparaît particulièrement injuste qu’il soit aujourd’hui retenu en fourrière, privé de l’affection de son maitre.
La profession d’Agent de Sécurité Canin peut difficilement s’exercer sans auxiliaire canin.
Indépendamment de ce fait, qu’en est-il de l’affection du maître pour son compagnon (qui plus est, de travail).
La profession exercée par le maître de Ringo fait appel à ce type de chien de défense pour leurs capacités à protéger la population de toutes formes d’agression.
L’éducation de Ringo a été réalisée dans ce but et ne l’a en aucune manière transformé en une bête fauve, comme tous les spécialistes ont pu le démontrer.
Nous ne pouvons que nous élever contre une décision arbitraire qui consiste à interner un chien dans son bon droit (si ce n’était un animal cela pourrait se qualifier de délit de « sale gueule »).
Cette décision inique et de circonstance apparente va à l’encontre des intérêts et de l’équilibre psychique avéré de Ringo et prive désespérément son maître de son affection.
L’urgence de la situation, comme la justice du cœur nécessite la libération au plus tôt de Ringo.
Nous comptons, tous sur votre meilleure et diligente intervention pour remettre cette pauvre bête dans son droit légitime ainsi que dans son foyer aimé.
Veuillez croire, Cher Maître, en l’assurance de notre considération distinguée.
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